top of page

La Nativité et son rayonnement : l'Epiphanie.

cantorum

Dernière mise à jour : 27 déc. 2022

de, PUER NATUS ES NOBIS;

à, OMNES DE SABBA VENIENT

....................................................................................................................................................



Introitus:


Puer natus est nobis, et filius datus est nobis : cuius imperium super humerum eius : et vocabitur nomen eius, magni consilii angelus.

Un enfant nous est né, et un fils nous a été donné ; son pouvoir est sur son épaule, et on l'appellera Ange du grand conseil.


Ps. 1

Cantate Domino canticum novum : quia mirabilia fecit.

Chantez au Seigneur un cantique nouveau : car il a fait des merveilles.


Partition :

Einsiedeln, Stiftbibliothek 121 f. 30





Partition:


Graduale Triplex , Moines de Solesmes, 1979 p.047


Mode VII




 

EPIHANIE DU SEIGNEUR



Ecce advenit dominator Dominus




Introitus


Ecce advenit dominator Dominus et regnum in manu eius et potestas et imperium.

Voici que vient le Seigneur souverain, et la royauté est en sa main, et la puissance, et le plein pouvoir.


Ps. 1

Deus, iudicium tuum regi da : et iustitiam tuam filio regis.

Dieu, donnez votre jugement au Roi : et votre justice au Fils du Roi.


Ps. 2

Reges Tharsis et insulae munera offerunt (offerent) reges Arabum et Saba dona adducent.

Les rois de Tharsis et les îles lui offrent (offriront) des présents : les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons.


Ps. 3

Et adorabunt eum omnes reges terrae : omnes gentes servient ei.

Et tous les rois de la terre l’adoreront : toutes les nations le serviront.



..............................................................................................


OMNES DE SABBA VENIENT






Graduale:


Omnes de Saba venient, aurum et thus deferentes, et laudem Domino annuntiantes.

Tous viendront de Saba, apportant or et encens, et proclamant la louange du Seigneur.


Vers. 1

Surge, et illuminare Ierusalem: quia gloria Domini super te orta est.

Debout, Jérusalem ! Resplendis, car la gloire du Seigneur s'est levée sur toi.





Partition:


Graduale Triplex , Moines de Solesmes, 1979 p.057


Mode V


étude du graduel de l’Epiphanie « Omnes de Saba »



..........................................................................................................



Versus alleluiaticus:


Vidimus stellam eius in Oriente, et venimus cum muneribus adorare eum.

Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus, avec des présents, pour l'adorer.


Partition:

Graduale Triplex , Moines de Solesmes, 1979 p.058

Mode II





 



Offertorium:


Reges Tharsis et insulae munera offerunt (offerent) reges Arabum et Saba dona adducent.

Les rois de Tharsis et les îles lui offrent (offriront) des présents : les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons.


Et adorabunt eum omnes reges terrae : omnes gentes servient ei.

Et tous les rois de la terre l’adoreront : toutes les nations le serviront.


Graduale Triplex , Moines de Solesmes, 1979 p.058


Mode V


OFFERTOIRE: REGES THARSIS


LE TEXTE

Les rois de Tharse et des îles lui offriront des présents. Les rois d’Arabie et de Saba lui apporteront des dons. Et ils l’adoreront, tous les rois de la terre ; Toutes les nations lui seront soumises. Ps. LXXI, 10, 11.

Le premier verset prophétise l’Epiphanie ; l’autre, la royauté universelle du Christ-Roi, telle que nous la voyons de plus en plus se manifester depuis le jour des Mages, telle qu’elle sera au jour du second avènement.L’Eglise les chante comme une contemplation du mystère annoncé par le prophète, commencé par l’adoration des Mages, réalisé de plus en plus par la soumission des peuples et par le don des âmes qui précisément se fait à ce moment avec l’offrande de la matière du sacrifice ; chacun se donnant sous le symbole du pain et du vin comme les Mages se donnèrent sous le symbole de leurs présents.

LA MÉLODIE

Un chant de contemplation baigné de joie.L’intonation est curieuse. L’auteur a-t-il voulu marquer, par ces trois temps longs et répercutés sur la dernière syllabe de Tharsis, l’éloignement fabuleux de Tharse – c’était, dit-on, une ville d’Espagne, le bout du monde pour alors – comme nous le faisons dans la diction en traînant les syllabes : « … loin …très loin » ? C’est possible. En tous cas, il a offert là une forme admirable d’expression à la pensée qui, s’en allant tout au long des siècles, et jusqu’à l’éternité, voit la suite des rois et des peuples converger vers le Christ Souverain pour l’adorer dans l’absolue soumission de leur puissance. Tout le reste de la phrase, remarquable d’ailleurs par l’élégance et le charme de la mélodie, exprime la même contemplation heureuse. A noter particulièrement la répétition sur offerent du motif de munera à la tierce inférieure par le jeu du si b qui module si naturellement. Le balancement de ces deux motifs, dans le dégradé de la thésis, donne à toute cette fin de phrase un admirable caractère de paix et de joie profonde.Il passe à la phrase suivante sans que rien d’abord ne le modifie sensiblement, mais peu à peu, à travers les rythmes somptueux d’Arabum et de Saba, le mouvement s’amplifie et s’anime en allant vers dona adducent, les deux mots de l’offrande, qu’il place au sommet de l’arsis, revêtus d’une formule de joie éclatante cette fois.Dans le deux dernières phrases, il n’y a pas de différence de style, bien que la mélodie dans l’ensemble soit plus retenue.Aussi bien ne s’agit-il plus des Mages et de la joie de la fête, mais de l’adoration universelle des rois et des peuples ; d’où le caractère de contemplation qui domine à nouveau.La dernière phrase, qui est comme la thésis de toute la pièce, est une merveille de composition. La formule de omnes est redite sur gentes, et les deux premiers neumes de sérvient exquissent une troisième répétition qui se développe en une cadence finale large, somptueuse et d’une élégance achevée.Cette dernière phrase était le refrain au temps où l’Offertoire comportait des versets ; reprise par le chœur, elle devait produire un grand effet, à la fois de puissance et de grâce.

Ne chanter ni trop vite ni trop fort. Ce serait enlever à cette mélodie si délicate toute son expression.

Les répercussions de Tharsis devront être très discrètes, c’est comme une sorte d’ondulation qui doit envelopper le mot. Beaucoup de souplesse dans les rythmes de insulae, de munera, qui sera ralenti légèrement comme offerent, et dans les motifs répétés de Saba. Crescendo discrètement conduit sur dona adducent et pris dès la première répercussion de dona.Faire là une pause un peu plus marquée. Les motifs de omnes gentes légers et bien semblables. La finale gracieusement retenue.

Commentaire par Dom Baron.

...........................................

Ils viendront de toute la terre

Chargés d’or et de pierreries,

Traverseront fleuves et mers,

Montagnes et vastes prairies ;

Et devant Vous, Enfant candide,

Tous les rois se prosterneront,

À Vos pieds poudreront leur front

Tous les rois, ô Maître splendide !


Les premières notes de l’offertoire grégorien pour l’Epiphanie, semblent appeler les horizons lointains pour les inviter au centre du monde : là où se trouve l’Enfant de Bethléem.


Après cet appel grandiose, l’ornementation du mot « arabum » paraît une référence implicite aux richesses vocales de l’orient.


voici quelques extraits de l’homélie prononcée par Benoît XVI 6 janvier 2013 :


Pour l’Église croyante et priante, les Mages d’Orient qui, sous la conduite de l’étoile, ont trouvé la route vers la crèche de Bethléem sont seulement le début d’une grande procession qui s’avance dans l’histoire (…). Comme les bergers qui, en tant que premiers hôtes auprès de l’Enfant nouveau-né couché dans la mangeoire, personnifient les pauvres d’Israël et, en général, les âmes humbles qui vivent intérieurement en étant très proches de Jésus, ainsi les hommes provenant de l’Orient personnifient le monde des peuples, l’Église des Gentils – les hommes qui à travers tous les siècles se mettent en marche vers l’Enfant de Bethléem, honorent en Lui le Fils de Dieu et se prosternent devant Lui. L’Église appelle cette fête « Épiphanie » – la manifestation du Divin. (…)


Quel genre d’hommes ceux-ci étaient-ils donc ? (…)


Les hommes qui partirent alors vers l’inconnu étaient des hommes au cœur inquiet. Des hommes poussés par la recherche inquiète de Dieu et du salut du monde. Des hommes en attente qui ne se contentaient pas de leur revenu assuré et de leur position sociale peut-être reconnue. Ils étaient à la recherche de la réalité la plus grande. Ils étaient peut-être des hommes instruits qui avaient une grande connaissance des astres et qui probablement disposaient aussi d’une formation philosophique. Mais, ils ne voulaient pas seulement savoir beaucoup de choses. Ils voulaient savoir surtout l’essentiel. Ils voulaient savoir comment on peut réussir à être une personne humaine. Et c’est pourquoi, ils voulaient savoir si Dieu existe, où et comment il est. S’il prenait soin de nous et comment nous pouvons le rencontrer. Ils voulaient non seulement savoir. Ils voulaient reconnaître la vérité sur nous, sur Dieu et sur le monde. Leur pèlerinage extérieur était une expression de leur cheminement intérieur, du pèlerinage intérieur de leur cœur. Ils étaient des hommes qui cherchaient Dieu et, en définitive, ils étaient en marche vers lui. Ils étaient des chercheurs de Dieu.


(…) Le pèlerinage intérieur de la foi vers Dieu s’effectue surtout dans la prière. Saint Augustin a dit un jour que la prière, en dernière analyse, ne serait autre chose que l’actualisation et la radicalisation de notre désir de Dieu. À la place de la parole “désir”, nous pourrions mettre aussi la parole “inquiétude” et dire que la prière veut nous arracher à notre fausse commodité, à notre enfermement dans les réalités matérielles, visibles et nous transmettre l’inquiétude pour Dieu, nous rendant ainsi ouverts et inquiets aussi les uns des autres. (…)


Les Mages d’Orient étaient aussi et surtout des hommes qui avaient du courage, le courage et l’humilité de la foi. Il fallait du courage pour accueillir le signe de l’étoile comme un ordre de partir, pour sortir – vers l’inconnu, l’incertain, sur des chemins où il y avait de multiples dangers en embuscade. Nous pouvons imaginer que la décision de ces hommes a suscité la dérision : la plaisanterie des réalistes qui pouvaient seulement se moquer des rêveries de ces hommes. Celui qui partait sur des promesses aussi incertaines, risquant tout, ne pouvait apparaître que ridicule. Mais pour ces hommes touchés intérieurement par Dieu, le chemin selon les indications divines était plus important que l’opinion des gens. La recherche de la vérité était pour eux plus importante que la dérision du monde, apparemment intelligent.


(…) Les Mages ont suivi l’étoile, et ainsi ils sont parvenus jusqu’à Jésus, jusqu’à la grande Lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde (cf. Jn 1, 9). Comme pèlerins de la foi, les Mages sont devenus eux-mêmes des étoiles qui brillent dans le ciel de l’histoire et nous indiquent la route. Les saints sont les vraies constellations de Dieu, qui éclairent les nuits de ce monde et nous guident. Saint Paul, dans la Lettre aux Philippiens, a dit à ses fidèles qu’ils doivent resplendir comme des astres dans le monde (cf. 2, 15).


Consulter le texte complet sur le site du Vatican:


https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2013/documents/hf_ben-xvi_hom_20130106_epifania.html




44 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Projets 2023:

"Sancta et immaculata virginitas" est le sixième répons des Matines de Noël. Responsorium: Sancta et immaculata virginitas,quibus te...

Comments


bottom of page